Compte rendu de l'entrevue
Membres du collectif présents:
Gaétan Bousson
Hélène Buchallet
Marie-Céline Maillot
Interlocuteurs:
Monsieur Didier CHAPUIS, chef de service adjoint, service « transports, mobilité, infrastructures »
Madame Valentine BAYLE, chargée du projet « contournement ouest de Besançon »
Rappel de la problématique:
Le raccordement de la voie rapide des mercureaux sur la RN273 qui traverse le Doubs par le pont de Beure ne s'accompagne d'aucun aménagement pour le passage des vélos et des piétons.
Le collectif demande un aménagement sécurisé sur ce tronçon pour les non-motorisés.
Le ton a été cordial. Nos interlocuteurs ont semblé à l'écoute de notre demande. Au cours de l'entrevue ont été abordés les différents points suivants.
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Un « point noir » de trafic routier et un obstacle aux cyclistes
La mise en fonctionnement de la voie rapide prévue en 2011 s'accompagnera d'une forte augmentation du nombre de véhicules dans ce secteur: estimation à 40 000 véhicules par jour, 2H de bouchon matin et soir. Ce que les spécialistes nomment communément un point noir de trafic routier.
D'autre part, la situation des habitants de Beure et des communes avoisinantes sera aggravée par le fait que la priorité sera donnée à la voie rapide (voie descendante) sur la voie en provenance du rond point de Beure actuel ( Giratoire RN 273/RN83) sous la forme d'un feu « intelligent ».
Situations actuelle et future pour les vélos et les piétons
En conséquence, lors de la mise en fonctionnement de la voie rapide le pont de Beure qualifié par La DREAL de zone fortement « accidentogène » deviendra plus que jamais vivement déconseillé voire interdit aux vélos. La décision à ce jour n'est pas encore arrêtée.
Si aucun aménagement n'est prévu, les vélos devront se contenter, comme voie de passage, du talus herbeux et pentu pour rejoindre le chemin des Valières.
Il est à noter que ce chemin tracé est le témoin d'une passage régulièrement emprunté par les usagers cyclistes : un parcours réservé aux plus aventureux digne d'une promenade en VTT et non d'un trajet quotidien Domicile-Travail.
Qu'en est-il pour les piétons? Ils pourront toujours emprunter l'actuel chemin piétonnier, séparé de la chaussée par un rail de « sécurité », et les escaliers non protégés et glissants pour rejoindre Port Douvot...
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A qui incombe la responsabilité du pont de Beure, route nationale 273?
Sans aucun doute à l'Etat qui, cependant, ne se montre pas très enclin à prendre en charge les aménagements pour les transports en mode doux sur ses routes nationales. « C'est en dehors de nos prérogatives ».
Cet argument peut être entendu pour des grands axes pour lesquelles il existe des alternatives départementales. Ce n'est pas le cas pour le pont de Beure pour lequel il n'existe aucune alternative cyclable, dans ce secteur, pour franchir cette barrière naturelle qu'est le Doubs.
Nous rappelons que le pont d'Avanne est interdit aux vélos (revêtement en bois très glissant) que le pont de Velotte n'est pas du tout adapté aux non motorisés. Vélos et rollers qui empruntent régulièrement ce tronçon, se heurtent aux trottoirs et à la chaussée étroite. Le seul passage sécurisé est celui de la passerelle de Tarragnoz...
Selon nos interlocuteurs, un seul message: nous devons nous tourner vers les collectivités locales qui doivent inscrire cette traversée du Doubs dans le cadre de leur schéma directeur des pistes cyclables. Lesquelles répondent évidemment que la RN 273 n'est pas de leur responsabilité.
Et de s'interroger si le pont de Beure constitue vraiment l'endroit le plus approprié pour traverser le Doubs dans ce secteur? Allez voir du côté de Velotte...et de la CAGB...
Réponse: avec la véloroute Nantes-Budapest et le chemin de Velotte qui longent le Doubs, le chemin des Vallières qui rejoint la Malcombe, il n'échappe à quiconque que le pont de Beure constitue l'obstacle à toute circulation fluide et sécurisée pour les vélos et un axe majeur d'échanges.
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Selon nos interlocueurs, nous devons nous résoudre à l'« approche globale » d'un projet ancien et à une « segmentation des problématiques ».
Le raccordement en voie rapide giratoire de Beure- tours de l'amitié est en projet. Comme nous l'avons entendu à de multiples reprises, notre demande a alors toute sa place et c'est dans ce cadre que le collectif pourra peser (Etude sur les modalités du doublement du Pont).
Soit, mais avec quel échéancier? Le doublement du pont, une chimère?
D'après Monsieur Chapuis , 2014, 2015 voire 2020. A quoi correspondent ces dates? Phase de construction? Dans quel délais pouvons nous espérer un fonctionnement de cette voie? La question est en suspend.
Aujourd'hui la plan Etat-Région 2009-2014 est bouclé, les arbitrages sont déjà effectués. Actuellement un appel d'offres est lancé pour les cabinets d'étude chargé de l'étude du projet.
Au final, peut-on raisonnablement subir la situation actuelle pendant 10, 15 ans? 20 ans? Difficile à envisager et irraisonné en termes de sécurité pour les non motorisés. Nos interlocuteurs semblent acquis à cette cause.
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Qu'attendons -nous?
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l'étude de faisabilité d'une solution « provisoire » d'urgence effective lors de la mise en fonctionnement de la voie des Mercureaux;
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que la DREAL prenne l'initiative;
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une réunion en table ronde de tous les interlocuteurs potentiels: DREAL/Préfecture, Conseil Régional, Conseil Général, CAGB, mairie de Besançon;
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une nouvelle rencontre avec la DREAL suite au rendez-vous avec Monsieur MAFFRE de la préfecture (mardi 13 avril à 16H).
Nos interlocuteurs sont enclin à faciliter toute initiative mais ne s'engagent pas. Ils évoquent les obstacles financiers. Ils prendront contact avec M. Maffre pour faire état de notre entrevue et prendront soin de répondre à nos courriers aujourd'hui encore, sans réponse.
Pour le collectif,
Gaétan Bousson, Hélène Buchallet,Marie-Céline Maillot
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